Goma : contrairement au bilan du gouvernement, Jean-Baptiste Kasekwa parle de 75 morts et 85 blessés

Goma : contrairement au bilan du gouvernement, Jean-Baptiste Kasekwa parle de 75 morts et 85 blessés

Alors que le gouvernement congolais a récemment dressé un bilan de 51 personnes mortes dans la régression de la marche pacifique initiée par la secte dénommée « la foi naturelle judaïque Messianique vers les nations » Wazalendo, le 30 août dernier à Goma, le député national Jean-Baptiste Kasekwa parle de son côté, de 75 morts, 85 blessés graves aux côtés de 142 personnes arrêtées et détenues selon lui, dans des conditions déplorables dans la prison centrale de Goma Munzenze. Ces chiffres ont été livrés à la presse par l’élu de Goma, ce mardi 12 septembre 2023 au cours d’une conférence de presse.

À l’en croire, le lynchage dans la matinée de la journée du 30 août, du policier nommée Kipasa Safari n’est pas l’élément déclencheur des évènements malheureux enregistrés ce jour.
Se référant à l’ordonnance nº 13-063 du 17 juin 2013 portant organisation et fonctionnement de la garde Républicaine qui dispose à son article 10, al.1er « Sur le plan des opérations, le commandant de la garde républicaine relève du président de la République », l’élu de Goma invite les deux chambres du parlement à se réunir dès la rentrée parlementaire prévue au 15 septembre prochain, afin de voter la décision de poursuite ainsi que la mise en accusation du président de la République et du premier ministre devant la cour constitutionnelle pour ce qu’il qualifie de haute trahison cela, conformément à l’article 165 de la constitution qui stipule que « il y a haute trahison lorsque le président de la République a violé intentionnellement la constitution ou lorsque lui ou le premier ministre sont reconnus auteurs, coauteurs ou complices des violations graves et caractérisés des droits de l’homme, de cession d’une partie du territoire national ».

“Et dans dans le cas du carnage du 30 août 2023 à Goma par la garde républicaine, il s’agit bel et bien de violations graves et caractérisées des droits de l’homme” a dit Jean-Baptiste Kasekwa.
Pour lui, le ministre de la justice n’a pas facilité de son côté, une mise en condition conséquente à l’appareil judiciaire du Nord-Kivu pour être en mesure d’établir la vérité en toute indépendance.
“Il est à déplorer à titre illustratif, l’absence de mesures de protection de différentes scènes de crimes, de déploiement des médecins légistes, du recours aux spécialistes en balistiques etc » a regretté Jean-Baptiste Kasekwa.
À lui d’ajouter :
“Le manquements graves ci-haut cités démontrent une participation criminelle du gouvernement dans le carnage des populations civiles à Goma. Ceci devrait interpeler la conscience de chaque député national et sénateur, dès la rentrée parlementaire prochaine, à se battre pour exiger au gouvernement de rendre compte du carnage de Goma et d’en tirer les conséquences.

En attendant, le bon sens commanderait au parlement de la République et au premier ministre de démissionner avant toute poursuite judiciaire ».
Notons que selon le gouvernement congolais, 51 personnes ont perdu la vie dans la dispersion de la marche pacifique initiée par la secte dénommée, la foi naturelle judaïque Messianique vers les nations, Wazalendo aux côtés de plus de 140 interpelés et plusieurs autres blessés. Deux officiers de l’armée (GR) sont devant la barre et deux autres officiers de la police ont été suspendus de leurs fonctions puis interpelés avec le gouverneur de province à Kinshasa pour des consultations.

Source: www.courrierdupeuple.com

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