Le bilan des victimes de la répression d’une manifestation anti-occidentale à Goma continue de grimper, suscitant des inquiétudes et des controverses sur le nombre exact de morts.
Une source gouvernementale confirme un bilan provisoire de 43 morts. Toutefois, l’AFP parle de 48 personnes tuées selon ses sources.
En réaction, Constant Ndima Kongba, le gouverneur du Nord-Kivu, a fourni sa propre perspective de la situation. Après un tour de la ville conjointement avec un médecin, il a déclaré avoir consigné six morts à la morgue du Camp Katindo. Tout en coordonnant les opérations, il reste serein face à la menace potentielle d’agressions contre la ville.
Actuellement, une enquête est en cours pour fournir un rapport exact sur le nombre de blessés et de morts.
Cependant, en parallèle à la tragédie humaine, une crise médicale se dessine : le besoin criant en transfusions sanguines. Le Centre Provincial de Transfusion Sanguine du Nord-Kivu (CPTS) se retrouve débordé par les événements tragiques du Mercredi 30 Août 2023. Malgré leur appel urgent pour des dons, seulement 40 poches de sang ont été recueillies pour aider les blessés de la manifestation orchestrée par l’organisation FNJMN/Agano La Uwezo Wa Neno/Wazalendo.
Le Dr Patrick Borauzima du CPTS souligne que « le stock qui a dépanné les blessés hier, était destiné au centre de santé de Walikale ». Avec la majorité des donneurs étant habituellement des élèves et étudiants, la période des vacances complique davantage la situation. Le centre est donc au bord de la rupture de stock.
Les hôpitaux CBCA de Ndosho, de Virunga et le centre de santé de Majengo, qui accueillent actuellement les blessés, peinent à répondre aux demandes croissantes en transfusion sanguine.
L’appel est donc lancé à la population : en cette période de tragédie et de besoins pressants, chaque don de sang peut sauver une vie. Le contraste entre les déclarations du gouverneur et la réalité sur le terrain soulève des questions quant à la gestion de cette crise.
Source: www.courrierdupeuple243.com