Les activités socio-économiques ont repris leur cour normale ce mercredi 28 septembre 2022. C’est après deux jours consécutifs des manifestations de deux journées villes mortes sur appel des mouvements citoyens et organisations de la société civile du Nord-Kivu pour exiger la libération de Bunagana en ce jours sous occupation des terroristes du M23 il y’a plus de 100 jours maintenant, la levée de l’état de siège et le retrait immédiat et sans condition des troupes de la Monusco du sol congolais.
En effet, Boutiques, magasins et autres commerces ont rouvert et tournent à l’accoutumée depuis tôt le matin. Les marchés accueillent du monde et toutes la voiries sont inondées par des véhicules et motos de transport privé et transport public pour rendre le service de transport à la communauté pour leurs différentes courses.
De l’autre côté, les bleus et blancs ont repris le chemin des écoles et tous les autres services étatiques et non étatiques fonctionnent normalement c’est ce que nous avons constaté en faisant la ronde de la ville.
Dans un message audio balance dans les réseaux sociaux ce même mercredi, les responsables de la société civile ainsi que des mouvements citoyens initiateurs de ces deux journées villes mortes, se sont dit satisfait de la réussite de cette action et ont remercié les habitants de la ville touristique de la RDC d’avoir répondu massivement à leur appel qui, selon eux, va bouger les lignes.
« Nous remercions la population de Goma et de partout ailleurs en province pour cette prise de conscience. Le peuple a compris que c’est justement par ces actions que le gouvernement devra passer à l’offensive contre les rebelles du M23 qui occupent, depuis plus de trois mois, la cité de Bunagana et environs. Nous envisageons mener d’autres actions jusqu’à ce que Bunagana soit libéré » a déclaré Marrior Ngavho, Président de la société civile de Goma
Notons que depuis l’occupation de la cité de Bunagana par les M23, la cité est déserte et aucune activité socio-économique n’a repris. Selon des sources douanières, la douane de Bunagana qui génère entre 4 et 5 millions de dollars chaque mois n’a pas atteint ce chiffre car tous les bâtiments publics y compris les bureaux administratifs de la DGDA, DGM, de l’OCC et ceux du groupement de Jomba ont été vandalisés et leurs matériels pillés par ces rebelles.
A ce jour, 4 des 14 groupements que compte le territoire de Rutshuru sont sous le joug de la guerre de cette rébellion dénoncent les défenseurs des droits de l’homme dans la région qui dressent un bilan de 150.000 personnes ayant fuit ces atrocités. Dans sa récente sortie médiatique le 19 septembre dernier, le Secrétaire Général des Nations Unies, Antonio Guterres, a révélé que la Monusco n’était pas militairement parlant, à même de battre cette rébellion qui utilise selon lui, des armes plus sophistiqués que celles des casques bleus.
source : www.courrierdupeuple243.com