C’est par une séance de briefing avec l’Envoyée Spéciale du SG de l’ONU et patronne de la Monusco Mme Bintu Keita le mercredi 25 mai à Goma que l’équipe mixte de la
presidence de la RDC et du Kenya a bouclé sa mission de sensibilisation des groupes armés entamée le 16 mai dernier dans les provinces de l’Ituri, Nord et Sud Kivu.
Après 10 jours d’une longue tournée non sans risque à Goma, Bunia, Beni et Bukavu, l’équipe conduite par le Prof Serge Tshibangu et l’Ambassadeur du Kenya en RDC Georges Masafu a échangé avec des représentants de 56 groupes armés locaux dont 20 ayant participé aux consultations de Nairobi et des représentants de 40 communautés locales incluant une confession religieuse ( catholique) et une association des femmes.
» A ce stade , nous pensons avoir atteint l’objectif nous assigné par nos deux chefs d’Etat( Félix Tshisekedi et Uhuru Kenyatta) a dit le Mandataire Spécial du Chef de l’Etat Serge Tshibangu.
L’objectif, a-t-il rappelé, était de transmettre le message du Chef de l’Etat aux groupes armés à déposer immédiatement les armés et cela sans condition et s’inscrire dans le programme DDR-CS.
L’autre message de fermeté était celui de faire comprendre à tous les combattants armés que leur réinsertion collective au sein de l’armée nationale est une ligne rouge à ne pas franchir.
Aussi, il leur a été rappelé que la réconciliation devrait passer par une justice transitionnelle pour les auteurs des graves crimes.
Des différents échanges avec les uns et les autres, il apparaît clairement qu’il existe des groupes armés nés à la suite des différentes exactions causées par des groupes étrangers ,d’où le réflexe d’auto-defense; d’autres encore sont motivés par des intérêts économiques au tour de l’exploitation illégale de minerais et , enfin, d’autres encore sont les émanations des forces étrangères.
Après ce travail de sensibilisation, les deux équipes vont faire rapport à leurs chefs d’Etat respectifs qui,à leur tour, se retrouveront en conclave des Chefs d’Etat de la EAC.
Au cours de cette tournée, la Monusco a été fortement impliquée avec notamment l’échange des informations et le déplacement des équipes.
La présence de l’ambassadeur du Kenya
se justifie par le fait que le président Uhuru Kenyatta pilote le volet politique de ce processus et son pays assure la facilitation de ce processus.
source: courrierdupeuple243.com