Le moratoire accordé aux détenteurs des bus de transport en commun en ville de Goma pour peindre leurs engins en jaune expire vendredi 25 mars 2022. Sur le terrain, de nombreux véhicules ne sont jusque-là pas à la couleur jaune. Le maire annonce un nouveau bouclage contre les réfractaires d’ici la semaine prochaine.
Et malgré cette annonce, les chauffeurs de taxi-bus signent et persistent expliquant selon eux, que la couleur jaune n’est pas une priorité pour leurs véhicules en rapport avec la sécurité. Pour eux, le gouvernement provincial du Nord-Kivu devrait plutôt trouver des solutions à d’autres problèmes notamment le kidnapping qui sévit dans la région. Cette attitude est malheureusement condamné par la société civile du Congo qui avait pris part aux différentes étapes de négociations entre les deux parties prenantes.
Dans une interview accordée au courrierdupeuple243 ce dimanche 27 mars apres deux jours de l’expiration de ce moratoire, Divin Ombeni Katabazi, Président de la société civile du Congo coordination urbaine de Goma, déplore que malgré le délai accordé à ces derniers pour exécuter cette mesure, seulement peu des véhicules du transport en commun ont été peints en couleur jaune et cela malgré toutes les concessions faites par l’autorité urbaine pour mettre à l’aise les conducteurs et propriétaire à propos de cette affaire.
Pour lui, cette attitude renvoi à l’incivisme et à la négligence vis à vis du changement que nombreux ont toujours demandé.
« Après plusieurs malentendus entre le Maire de la ville et les propriétaires des véhicules, l’autorité urbaine avait ordonné un délai à ces derniers pour peindre leurs véhicules dans n’importe quelle garage de leur choix mais ou même dans leur enclos l’essentiel que leurs véhicules soient peints en jaune mais malheureusement, trois mois, peu des propriétaires des véhicules ont exécuté cette décision et cela ne nous enchante pas car cette fois là ils ont eu suffisamment de temps pour se préparer, » regrette Divin Ombeni
Au delà de l’aspect sécuritaire qui a toujours été soulever par l’autorité urbaine, cette mesure pourrait également aider à de combattre la confusion dans les chefs des habitants surtout les étrangers qui arrivent dans la ville touristique de Goma pour qu’ils sachent comment différencier un bus de transport en commun d’un bus à usage privé ou à usage scolaire etc, pense le Président de la société civile du Congo à Goma.
Tout en soutenant les opérations de bouclage annoncées incessamment, plaide par ailleurs que ces dites opérations puissent se passer dans le strict respect des droits de l’homme.
Notons que depuis janvier 2022, il s’observe un antagonisme entre le maire de ville de Goma et les entrepreneurs dans le secteur du transport en commun. Des transporteurs s’opposent à la mesure de l’autorité urbaine exigeant la peinture en couleur jaune et l’enregistrement des véhicules. D’ailleurs, les conducteurs avaient décrétées des journées sans transport en commun pour décrier cette mesure.
source: courrierdupeuple243.com
