11 mois après la proclamation de l’état de siège dans leur province, les députés provinciaux et nationaux du Nord-Kivu constatent des avancées sécuritaires depuis la mutualisation des forces entre les armées congolaise et ougandaise contre les ADF.
A cet effet, ils proposent l’assouplissement de cette mesure. Ils proposent à la place l’instauration de l’état d’urgence, avec l’administration civile, et renvoient les militaires au front pour combattre l’ennemi.
« Nous avons vu qu’aujourd’hui, il y a quand même une accalmie. Il y a des avancées sécuritaires. Dans certains milieux, on égorge plus de la même façon qu’avant la mutualisation des forces avec l’UPDF », a déclaré la députée nationale Jeannette Kavira, rapporteur de circonstance.
Par contre, ils demandent au chef de l’État d’abroger l’état de siège qui, à leurs yeux, a montré ses limites et qu’il instaure plutôt un état d’urgence sécuritaire.
A en croire l’élue de Lubero, le nombre d’égorgements est aujourd’hui estimé à plus de 1.000% qu’avant l’état de siège, sans compter des villages brûlés et près de 56.000 familles déplacées en Ouganda.
Rappelons que le gouvernement a adopté le 4 mars la modification de l’ordonnance du 3 mai 2021 portant proclamation de l’état de siège en Ituri et au Nord-Kivu. Cette modification consistera, notamment à circonscrire l’action répressive des juridictions militaires dans les provinces sous état de siège à des infractions d’une certaine gravité.
source: courrierdupeuple243.com