Une vive tension règne dans la ville de Buta en province du Bas-uélé. La population est descendue dans la rue pour protester contre l’arrestation en série des animateurs de la société civile par les services de sécurité depuis ce vendredi dans l’après midi. Dans la foulée, la police a usé de gaz lacrymogène et des coups de sommation pour disperser les manifestants en colère qui exigeaient la libération immédiate et sans condition de toute les personnes arrêtées. Il s’agit des signataires du mémo appelant à désobéissance, mieux à l’incivisme fiscal à savoir Plus Epekana, Véronique Lekabusia, Didier Wussa Théophile Gbadi, respectivement présidents et secrétaires exécutifs de coordination provinciale, territoriales et urbaine de la société civile forces vives et nouvelle société civile.Tous sont gardés pour l’instant à l’agence national de renseignements (ANR). Ils sont reprochés d’avoir appelé la population à observer jusqu’à nouvel ordre, l’incivisme fiscal face à l’inertie du gouvernement provincial dirigé par Valentin Senga Paysayo accusé de bloquer le décollage de la province qui connait une descente latente aux enfers depuis son accession au pouvoir deux ans après.
Les détenus sont encore en prison. Dans leur colère, les manifestants ont vandalisé les installations de la police du groupe mobile d’intervention (GMI), en libérant les détenus qui s’y trouvaient, brûlé les dossiers; même scénario du côté de la police d’enfance, de la mairie et la liste n’est pas exhaustive. Jusqu’à l’heure de la rédaction de cet article, toutes les activités restent paralysées, marchés, boutiques et buvettes sont restées fermées. En dépit du renfort de la police pour rétablir l’ordre, la population vit la peur au ventre.
source: courrierdupeuple243.com
