Des travailleurs humanitaires de l’ONG Oxfam, ont été accusés d’abus sexuels en République démocratique du Congo.
L’organisation non gouvernementale britannique vient de suspendre deux de ses collaborateurs accusés d’exploitation sexuelle.
Le magazine américain Times révèle que 22 collaborateurs, actuels et anciens, d’Oxfam ont adressé une lettre à la direction en février dernier pour dénoncer le comportement de 11 membres de l’équipe envoyée en République démocratique du Congo, dont des directeurs.
S’ajoutent aux accusations d’exploitation sexuelle, celles de harcèlement, de fraude, et de népotisme.
Les lanceurs d’alerte soulignent que les premiers signalements sur les abus sexuels commis au Congo remontent à 2015, et que rien n’a été fait malgré des appels répétés.
Les lanceurs d’alerte affirment être eux-mêmes victimes d’une campagne d’intimidation, qui va jusqu’aux menaces de mort. Ils disent avoir « perdu confiance dans les promesses de responsabilité d’Oxfam et dans les principes qu’Oxfam dit défendre ».
Oxam venait d’être à nouveau acceptée comme bénéficiaire de confiance par les autorités britanniques, après avoir promis de se reformer lors du scandale du même genre en Haïti il y a trois ans.
Une enquête interne avait révélé qu’un responsable avait payé des prostituées et d’autres employés avaient été accusés de harcèlement et d’intimidation. L’ancien directeur d’Oxfam en Haïti, le Belge Roland Van Hauwermeiren était au centre de l’affaire. Les faits avaient eu lieu entre 2010 et 2011.
Le scandale avait eu un impact majeur pour Oxfam mais aussi pour tout le secteur des organisations non gouvernementales. Les donateurs ainsi que le gouvernement britannique s’était retiré, et 1500 emplois avaient du être supprimés.